Ecrits de passage

Un retour en pleine mer

L’aventure appelle l’aventure. Une fois sur la route de la légende personnelle, il est dur de rester passivement assis à attendre que la vie s’écoule sans lever le petit doigt. La société actuelle est aliénante, elle pousse à s’oublier et à ne pas être. Paraître, faux-semblants, bal masqué en permanence, tout ne semble être que mensonge ou façade. La réalisation de sa légende personnelle pousse, dans un premier temps, à s’extraire de son habitat, de son habitude et cela plus qu’une simple et unique fois. Ne l’oublions pas, c’est dans la répétition que la maitrise, connaissance véritable, s’installe. Aujourd’hui, je reprends la mer et le mat. Une nouvelle aventure, différente de la précédente, bien que dans la même lignée, débute.

Renaître de ses cendres suite à la confrontation à un nouveau monde. Ma dernière aventure m’a poussé à prendre conscience de ce qui était, du malaise constamment présent en dehors et en dedans de ma personne. Une expression pleine à travers l’écriture comme pour exorciser les démons intérieurs et les pousser au défi. Audacieuse entreprise mais toute bonne résolution se doit d’être continu pour être effective. Etait-ce une réussite? La question n’a besoin d’être posé. Le combat est permanent, il n’y a de réussite que dans la transcendance et l’action. La finalité n’est qu’illusoire bien qu’elle soit présentée comme maitre dans le monde qui est le nôtre. Depuis, de nouvelles idées, lectures, pensées ont commencé à se présenter à mon esprit. Une sorte d’éveil de conscience, une envie d’aller au plus profond des ténèbres afin de pouvoir toucher, ne serait-ce que du bout des doigts, la vérité, symbole de lumière. Le mensonge est maitre dans notre monde. Pour en être réellement libéré, il faut être prêt à l’affronter et le pénétrer dans toute sa perfide profondeur.

Égocentrique ont été mes derniers écrits car exclusivement axés sur ma personne. Avant de pouvoir sincèrement s’expandre, il est nécessaire de commencer par l’intérieur. Il n’y a de secret, nous ne pouvons influencer le monde que dans la mesure où nous sommes capables d’influer sur nous-mêmes. L’intérieur fait partie et constitue l’extérieur. Tout comme l’extérieur se vit et se perçoit du point de vue de l’intérieur. Il est, selon ma pensée, important de remettre son monde en question et de le confronter à d’autres réalités. Comment savoir ce qui nous correspond quand tout autour de nous pousse à la similarité et à l’extinction de la différence? L’expérience, seule, permet de se rapprocher de la vérité. Le savoir n’a de valeur qu’à travers son expérimentation. Ainsi, je me retrouve une nouvelle fois sur les eaux, à naviguer là où la mer ne cesse de danser comme pour, à la moindre occasion, tester l’aventurier qui ose se présenter à elle. Prions, car la suite n’est pas encore écrite.

Premier texte issu de la série: « Le silence de Glencoe ».

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