Depuis que nos routes se sont écartées, ta présence n’a cessé de me hanter. J’ai en souvenir ce moment passé, celui où nous apprîmes à nous connaitre de manière impromptue. Je me rappelle cet instant, celui où mon regard s’est posé sur le tien, découvrant enfin la femme que tu es. Un timide sourire s’empara de mon visage qui immédiatement disparu pour que tu ne voies la chimie qui prenait naissance dans mon corps. Il me faut l’avouer, je n’étais pas indifférent.
Grâce à toi, j’appris qu’il n’y avait de question à se poser, que les choses s’imposaient d’elles-mêmes. L’énergie qui débordait de cette rencontre, les complices sourires et cette compréhension de l’autre étaient sans équivoque. Une attirance véritable avait pris naissance, sans que nous en ayons conscience.
Nous usâmes du second degré et de l’humour pour nous découvrir, se taquinant mutuellement et laissant le doute entièrement planer. Plus d’une fois mon coeur s’éteignit au contact de tes mots avant de reprendre vie et comprendre ton perfide plaisir à jouer avec le feu. Peut-être est-ce là que les braises prirent flamme, que le désir fleurit et que la curiosité s’éveilla.
Curieuse, je te confiai qui j’étais, un homme à la recherche et en construction de sa personne. Je me découvris sans artifice, dévoilant ces zones d’ombre qu’il m’est dur à dire. Ton regard ne changea point, ton sourire brillait toujours autant lorsque mes yeux quittèrent de vue le sol. Tu m’écoutais sans jugement, sans arrière-pensée. Tu touchas mon coeur de ce regard qui ne s’arrête au superficiel, mais qui cherche au-delà.
Nos deux personnalités s’exprimèrent pleinement en un langage commun, quant au temps il passa sans que nous en rendîmes compte. Le désir de se séparer n’était pas présent, mais à nos obligations nous devions retourner. J’aurais aimé te sentir au plus près, garder les effluves de ta présence sur les pores de ma peau. Je revisitai ces sourires que tu m’offris, ce moment, ces regards sans mot, ta silhouette si plaisante. Toute la nuit durant, ta présence hanta mes pensées et une clarté d’esprit s’empara de moi. Je sais désormais que l’attrait véritable ne se crée pas, il est, tout simplement.
Ecrit le vendredi 26 février 2021.