Avant la froideur de la nuit.

J’ai le cœur qui s’emballe, pourtant l’amour n’a pas pointé son nez. Il tremble de ses insécurités, de ses expressions peut-être incomprises. Le désir de te plaire, cette douce envie meurtrière. Quoi de plus fou que de vouloir séduire l’indifférence, quoi de plus effronté que d’attendrir un cœur qui n’a d’yeux pour voir celui qui se présente devant.

Quels sont les ingrédients qui permettent d’inséminer l’amour ou du moins le désir à travers la carapace qui surplombe ton corps, tes formes et ta sensualité. Sensuelle, douce et souriante, je sens que mon cœur comme mon pouls s’emballe et s’envole dans les cieux. Paradis perdu. Doux souvenir que notre dernière rencontre où l’un à côté de l’autre, nous palabrions, souriant pleinement à la vie alors que le soleil battait son plein, que l’air de par la chaleur était irrespirable pour nous qui, tous deux, parlions dans un langage commun et pourtant loin de celui de notre langue maternelle.

Les illusions qui dorent nos plates vies et qui colorent d’une couleur toute autre les événements de notre quotidien. J’ai succombé aux miennes, croyant en cet instant que la cour dont tu étais le sujet attendrissait tes pensées. Souffrance que le souvenir de nos lèvres qui ne se sont pas frôlées, de ses lendemains qui ne seront pas partagés, de cette histoire ou aventure qui prend fin avant d’avoir été pleinement savourée. Pourquoi est-ce celles qui nous touchent le plus qui disparaissent, s’éloignent au loin, or qu’en nous, le jour, s’établit un bref instant avant de connaître la froideur de la nuit ?

Ecrit le 08 août 2020.

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