Ecrits de passage

VI. Ascension.

Rayonnante lumière, 
Perce les rideaux de ses halos,
Emplit la pièce d’un nouvel air.

Lentement, mes rêves s’effacent,
Mes yeux s’ouvrent et mes pensées vers toi se dirige.
Ton visage m’apparaît, je te sens si près.
Mes lèvres remuent et prononcent inaudiblement toutes les lettres de ton nom.

Singulière situation,
Victime de mes démons.
Moi pour qui la solitude est l’habitude, 
Je nage dans un océan d’inconfort.

Ces moments d’hier 
Me reviennent à la pensée 
Et m’animent d’un tout nouveau désir, 
Un désir dont tu es l’objet.

J’aimerais découvrir les saveurs de ton corps,
Faire connaissance avec tous ces éléments qui le constituent.
Partir à la recherche de ces zones oubliées,
Celles qui n’attendent que le bon toucher pour s’éveiller.
Raviver de mes lèvres la chaleur de ton être,
Réchauffant, ici et là, des désirs éteints.

Du brun de tes yeux, je ne veux m’éloigner.
Mon regard, jamais, ne quitte le tien.
Il parle et communique au travers d’un langage sans mot :
Plus puissant, plus subtile, plus profond,
Pendant que mon corps et mes lèvres descendent vers ta fleur,
La titille du bout des lèvres, du bout de la langue
Laissant une expression de plus en plus intense s’exprimer.

Tes mains se posent sur ma tête,
Encourageant la témérité de mes actions.
Ta bouche se dénoue, scande mon nom, m’encourage dans cette ascension.
Ton corps n’est pas en reste, mille et un frissons te parcourent.
A demi-mot, tu me supplies d’arrêter, si proche du sommet de ton plaisir.
De tes mains, tu tentes de me repousser ayant perdu tout contrôle.
Il n’y aura pas de retour en arrière,
En cet instant, seul toi m’intéresse :
Ton plaisir est le mien et jusqu’au bout, je compte le mener à bien.

A mes côtés, je ne souhaite aucune retenue.
Je te veux sous toutes les couleurs qui te constituent,
Connaître chaque parcelle de ton corps,
Apprécier chaque once de ta personnalité,
Que rien, ni le bon ni le mal, ne soit mis de côté.
De toi je veux tout conjuguer, qu’importe les temps
Et que l’un dans l’autre, en cet instant, nous ne fassions qu’un.

Ecrit le dimanche 07 mars 2021.

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