Ecrits de passage

V. De tes lèvres.

De tes lèvres, je ne peux détourner mon regard,
Elle m’attirent sans que ma conscience ne s’en aperçoivent.
J’aimerais les approcher, mais tu ne m’en laisse le loisir.
Autour de toi, tu as érigé une montagne impossible à gravir.

De mon désir grandissant, il m’est difficile à mentir.
Mon souffle s’appesantît, alourdit par le poids de mes envies à prévenir.
Mes yeux transpirent de ne pouvoir exprimer en gestes ce qui dans le coeur pèse.
Tu es proche de moi, pourtant la distance se révèle aussi lointaine qu’un paisible rêve.

Face à la passion, il est question de céder les rênes au temps,
De laisser croitre patiemment ces délices qui nous possèdent doucettement.
L’espérance permet la fleur à croitre, l’homme à murir, l’amour à fructifier.
Elle est ce mets nécessaire à la création de grandeur, à l’éclosion de sublimité.

Paradoxe que nous vivons consciemment,
La distance créée nous rapproche diligemment
Et permet à nos coeurs à s’apprendre dans la profondeur.
Elle défait tous les déguisements et habillements menteurs,
Dévoile notre personne au travers de sa véritable luminescence,
Celle qui nous édifie et révèle notre authentique essence.

De peur, il n’est aucunement question d’avoir.
L’un vers l’autre sont tournées toutes nos pensées,
Celles qui au matin se lèvent et se couchent au soir
Avec pour désir caché de couvrir nos lèvres mutuelles d’innombrables baisers.

Ecrit le mardi 09 mars 2021.

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