Ecrits de passage

Tout ce qu’il nous reste.

Comment te dire ? 
J’envie ceux qui ont ce plaisir de vivre. 
Moi, ça ne dure qu’un temps seulement 
Et puis, la fatigue me rattrape. 
Ma vision se ternit, elle se détache de son cœur d’enfant. 
Il en faut bien du courage pour rester innocent, tu ne trouves pas ? 
La vie, elle nous mène à cet état où, trop souvent, on s’éteint. 
Et, c’est là que le bât blesse. Tout devient noir et insipide. 
On regarde autour de nous et le monde ne cesse de tourner. 
On aimerait faire de même pourtant, mais l’entrain a disparu. 
On se sert un verre, seul, attablé. 
Nos pensées se dispersent, on est plus sur terre. 
Il faudra pourtant un jour revenir, mais, aujourd’hui, laissons place aux rêves. 
À défaut de dormir, on s’accorde une trêve. 
Tourne petit manège, tourne, que tombent mes paupières. 
De toute manière, c’est tout ce qu’il nous reste. 
Tout, tout ce qu’il nous reste.

Écrit le samedi 05 février 2022.

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