Ecrits de passage

XIII. Toi, ma peut-être reine.

Bienheureux soleil, sublime journée.
Ma main tremble, quitte le long de mon corps pour se rapprocher de toi.
Mes yeux, lentement, se lèvent jusqu’à se fondre dans les tiens.
La paume pointée vers le ciel, qu’attends-tu pour te blottir contre moi ?

Derrière ce geste anodin, se cache une intention limpide,
Le désir avoué de voir nos deux corps s’approcher jusqu’à se toucher.
Quelle sera la réponse de ton cœur face aux mouvements de mon corps ?

Du regard, je t’invite à joindre cette danse solitaire,
Cette danse qui, depuis trop longtemps, dure.
S’il te plait, crie-je en silence, cesse donc ces jeux si délétères,
Ceux qui empêchent nos deux âmes à s’aimer, à enfin se reconnaitre.

Je t’invite à la découverte d’un monde nouveau,
À s’approcher afin que nos deux parfums ne fassent plus qu’un.
Tu me portes déjà sur toi, mais combien de temps reste-t-il avant que tu ne t’en sépares ?

Goûte avec moi à ces plaisirs sages,
Où reine et roi, tous deux, sont à leur place.
Cède-moi la droite pour que l’homme en moi s’exprime,
Demeure à ma gauche afin que se dévoile la reine en toi.

Perdre le contrôle n’est signe de faiblesse,
Certaines règles persistent bien que changent les dieux.
À chaque sexe ses attributs : vilain ou gracieux,
Afin que pureté, harmonie, équilibre transparaissent.

L’espérance est une vertu,
Les opportunités, elles, s’effacent avec le temps.
Ma main, en ta direction, est toujours tendue.
Fatiguée d’avoir trop longtemps attendu,
Elle s’écarte te laissant le plaisir de te dévoiler.
Qu’attends-tu donc pour avancer,
Toi, ma peut-être reine.

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