Tels des enfants, nous nous retrouverons.

Le regard posé vers l’horizon,
Un seul instant et tout s’arrête.
Ici et ailleurs,
Dans différents mondes, je me trouve.

Peu importe le temps ;
Illusoire ou qu’importe.
Dans l’espace, nous nous retrouverons.
Là où le temps n’a plus son mot à dire,
Où l’éternité perdure,
Où l’impossible devient possible.

J’aimerais larguer les amarres,
Lâcher le tout en mer,
Me dévêtir, comme si l’immensité du monde était mienne.
Exister dans un monde aveugle, 
Là où la connaissance précéderait le regard,
Où la vue ne serait que secondaire,
Où la compréhension serait maître.

Naviguer jusqu’à en perdre l’horizon,
Parler jusqu’à en perdre les mots,
Partager comme si tout appartenait au Tout.
Tel serait le rêve, d’une évasion sans fin,
D’un rêve aux mille couleurs,
D’une fuite permanente en vue d’une réalité meilleure. 

Réaliste, et malheureux,
Je porte le choix de mes erreurs,
De mes décisions et pensées.
À tout, il y a un prix à payer.
Et qu’importe le poids de ma bourse,
Je me dois de porter la croix que je me suis imposée.

Je sais que tout fait partie du Tout,
Qu’une simple pièce, suis-je.
Important selon l’importance,
À chaque jour suffit sa peine,
À chaque mort sa renaissance.
Et, si tel est ton souhait,
Si ton Être, illuminé, devient-il,
Au pied de Dieu, le Père, tels des Enfants,
Nous nous retrouverons.

Ecrit le 29 décembre 2015.

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