« Des lettres à n’en plus finir,
Inspiré par le néant à prendre vie.
Les mots s’écartent face au vent,
Change de nature en tombant.
Désespoir constant.
La vie s’écoule en un instant.
Rien ne dure, aucune cure.
L’espoir naît, il est encore temps.
Les chaînes s’écartent. Respire intensément.
Les cicatrices apparaissent, bleues comme l’océan.
Il plonge par instinct, sans aucun questionnement.
Le navire vient à couler.
Monte, monte, avant que la nuit ne tombe.
Elles pétillent sur la surface, les petites bulles rondes.
Les poumons s’étreignent, le noir règne.
Aux portes du désespoir,
La lumière apparaît.
Il faut avoir perdu tout espoir
Pour que l’homme, enfin, renaît
La tête sort de l’eau, inspire l’éther.
Une voix se manifeste : où te cachais-tu donc ?
N’as-tu pas honte,
De ne vivre que de guerre ?
Je t’attends de l’autre côté du fleuve,
Ne perds pas de temps, suis ton œuvre.
Le monde s’écroulera, ton bateau coulera
Tant que de ta vie, tu ne seras pas le roi. »
Écrit le 11 août 2021.