Sur une feuille de verre. – Partie I.

A l’ombre du soleil,
Sur une feuille de verre,
Je lui livrai mes sentiments.

A fleur de peau,
Car de ma carapace,
Je m’étais entièrement dépouillé.

Mes mots dégoulinaient de sueur
A l’image de la glace qui fond face au soleil,
Il ne restait plus rien de moi.

Des ténèbres de mes sentiments,
De mes désirs inavoués,
Je m’étais entièrement débarrassé.

Mon être tout entier,
Dans cette lettre,
Lui fut révélé.

Aucun mystère ne persistait.
Mes maux étaient si lourds
Et cette lettre si courte.

Ma vie, elle, fut bien trop longue
Que pour accepter une nouvelle journée
Sans soleil intérieur pour briller.

Demain ne m’était plus douloureux,
Mon temps était déjà compté,
La nuit ne verra plus le même homme passé.

A quoi bon résister à la chaleur de la mort,
Lorsque le froid de la vie nous tue
Et que l’amour nous est stérile.

Oh, toi
Dont le regard vers moi ne s’est jamais porté,
J’espère que cet aurevoir te marquera plus
Que cette vaine vie à t’espérer à mes côtés.

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