Un jour, mes tout à l’heure deviendront des plus jamais. Ça me fait bizarre de dire ça comme ça, surtout que je ne suis pas un mec si difficile que ça, ni un casse-bonbon. J’ai la mauvaise habitude de laisser beaucoup de choses passer. Je sais ce que c’est que d’être confronté à la vie, on aimerait tenir toutes nos promesses, sans qu’elles nous échappent des mains. La volonté est là, et elle est sincère en plus, mais la vie nous mène par le bout du nez. Elle nous martèle de sa grande massue, chamboulant les plans établis. On vit sous un ciel d’incertitudes, même lorsqu’on sait vers où l’on va. Mais il ne peut en être indéfiniment. Je ne peux pas rester assis à t’attendre, ça m’use, de flirter avec le néant. Quitte à se contenter d’un peut-être, je préfère m’en aller, et me laisser bercer par le surement. Je suis désolé de ne pas pouvoir t’attendre indéfiniment.
Écrit le 10 février 2022.