Sous le regard des étoiles, j’ai versé plus d’une larme. J’ai cherché à trouver chemin, de jour comme de nuit. J’ai levé les yeux. J’ai suivi l’ombre de soleil au travers de la lune. Les pieds en sang, j’ai cherché à comprendre les étoiles. À pouvoir lire au travers des signes ce langage immuable. J’ai voulu sortir du temps, m’inviter dans l’immensité de l’espace espérant secrètement me confondre avec. J’ai souffert de mes désillusions, de la distance entre le ciel et la terre, du froid que l’on ressent éloigné du soleil. J’ai crié à en perdre la voix, seul, dans le désert. Comment garder la foi alors que tout nous pousse à nous en éloigner ?
Je suis monté au sommet de mes capacités, en hauteur, comme sur une montagne. J’ai laissé couler tout ce qui me maintenait au sol, le poids du passé accumulé sur mes épaules. Je me suis vidé, entièrement jusqu’à suivre une nouvelle voie au carrefour de ma vie. Était-ce une étoile, cette étincelle qui a jailli sous mes larmes ? Je l’ai suivi, n’ayant rien d’autre à espérer. Du temps a passé. Beaucoup de temps s’est écoulé. Par trop souvent la tête baissée, le vent m’a redressé. Surprise ! Bien des ciels se présentent à moi, bien des chemins m’invitent à suivre leur pas.
Le soleil ne s’est pas encore entièrement levé. Le monde est endormi, mais mon étoile veille. Je regarde le ciel d’un œil nouveau, peut-être grâce aux larmes et aux pluies d’hier. Tout resplendit lorsque la reconnaissance nous habite. J’observe les nuages, le ciel qui se transforme. J’esquisse un sourire, bienheureux, sous le regard des étoiles avant de m’en aller, silencieusement, comme si le passé n’avait jamais existé.
Écrit le 09 novembre 2022.