Je ne t’apprends rien de nouveau, on ressent tous ce sentiment. On a beau être entouré, même tous les jours, quelque chose semble manquer. Je ne sais pas ce que c’est, je n’ai pas la flamme qui pourrait éclairer ta lanterne. C’est comme si une dimension n’était jamais satisfaite, comme si la profondeur n’était pas atteinte. Assez curieux comme sentiment, n’est-ce pas ? À croire que ce sont les nutriments qui comptent, et non la quantité d’ingrédients ingérée.
Ce qui est troublant, lorsqu’on se sent si seul, c’est que notre regard change. Les pensées changent de couleur et s’abaissent jusqu’à finir par voir le monde avec un œil insatisfait, amer. Le contenu du verre n’a pas changé, pourtant on le voit à moitié vide alors qu’on aurait dit le contraire quelques instants en arrière. Malheureux soupir, il est triste de vivre. Combien de temps encore, perdu, en quête, dans cette vallée de larmes ? J’ai hâte de trouver une main avec laquelle marcher, avancer, grandir, et ne plus ressentir ce sentiment qui me pèse.
Écrit le 10 février 2022.