Ecrits de passage

Se présenter pieux.

Je l’observe sans dire de mots. 
Que pensez-vous que mes yeux voient ? 
Ils ne voient que lueur et portent un désir profond 
De s’ancrer d’une quelconque manière. 

Un désir des plus effrontés, 
Poussé par un vent mystérieux. 
Peut-on résister à l’appel de l’éternité 
Lorsque la vie nous a été si nauséeux ? 

Il en faut si peu pour qu’un réconfort nous arrive. 
Un regard, une présence, et le cœur s’active. 
On se sait petit, car on souffre en silence 
D’avoir à percer les doutes comme pénitence. 

La vie nous a polis, 
Ouvert les bras et l’on s’est jeté dedans. 
On a souffert le martyre, mais pire, on l’a fait aussi. 
Elles en souffrent encore, ces âmes que l’on a prétendu aimer. 

En guise de récompense, on nous offre le meilleur 
Avec pour prix de s’affranchir du pire. 
Toucher le ciel, on le souhaite tous un peu. 
Encore faut-il être digne de se présenter pieux.  

Écrit le dimanche 01 août 2021, réécrit le jeudi 23 août 2021.

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