Ecrits de passage

Renaissance.

Des profondeurs de mon coeur, j’entends mon âme crier.
Lorsque la vérité fait surface, elle déchire tout sur son passage.
L’insensibilité disparait et laisse place à la souffrance.
Comme un coup de poignard dans le coeur, plus aucun son n’ose sortir.
Muet face à la réalité, je ne peux plus cacher ma faiblesse.
En face en face avec mon Être, je me sens mourir.
Rien ne semble réel et pourtant, tout l’est.
Le mirage s’est dissipé tout comme l’aveuglement.
Lorsque la Lumière opère, elle balaye tout sur son passage.

Je perds mes sens, mon équilibre s’effondre.
Comment ne pas tomber de haut?
Genoux au sol, je n’arrive pas à y croire.
Seigneur dites moi que je me trompe!
Des paroles d’apitoiement sortent de ma bouche.
Des larmes coulent le long de mes joues, qui aurait cru cela un jour possible?

La glace d’apparence solide, se brise.
Attiré par les néants, je sombre.
Les courants me portent aux portes du désespoir.
Je ne souhaite remonter à la surface, l’air y est empoisonné.
A quoi bon remonter lorsque tout perd sens?

Dans les limbes de ce monde, je ne cesse de ressasser le passé.
Mon coeur se déchire un peu plus à chaque instant.
Tout prend sens lorsque la vérité apparait.
Ma respiration s’éteint, mon souffle s’estompe.
Lorsque la souffrance est trop lourde à porter, comment ne pas couler?

Devenir un homme, c’est apprendre à souffrir.
Être un homme, c’est apprendre à agir.
La mort est constante sur mon chemin, elle est le chemin.
Je ne cherche plus à m’en dérober.

Remonter à la surface semble inatteignable.
Comme un nouveau baptême, il me faut passer par l’épreuve.
Faire ses preuves, enfoncer le couteau dans la plaie et accepter la mort.
Se réveiller, s’éveiller vers la Lumière qui n’a jamais cessé de briller.
Monter, prendre sur soi, crier, se débattre pour un brin d’oxygène.
Sortir du néant de ce monde et remonter à la surface.
Nu comme un nouveau né, sublimé, tout devient différent.

Lorsque l’épreuve est accomplie, l’Être se trouve changé.
Lorsque la vue se développe, la réalité se trouve changé.
Lorsque l’homme devient mur, les fruits se trouvent changé.
Lorsque une mort s’opère, un nouvel être vient à la vie.

Quatrième texte issu de la série: « Le silence de Glencoe ».

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