J’aurais aimé que mon regard, jamais, ne se change, qu’il ne cesse de te voir comme une œuvre d’art : observer sans oser cligner des yeux de peur de perdre un instant du spectacle. D’ailleurs, … Quel spectacle auquel il a assisté ! Tant de rebondissements en son for intérieur, tant de tumultes en réponse à ces mots et gestes anodins, mais dont la portée a changé la trajectoire.
Je n’ai eu de cesse de repenser à ces carrefours, ceux qui ont dévié mon regard en touchant mon cœur en son centre. Comment des mots peuvent autant toucher, autant influer sur un idéal, sur une vision plus lointaine.
Je m’étonne toujours de ces quêtes entreprises, ces entreprises dont la motivation initiale frôle l’indifférence et qui pourtant nous mènent à désirer ces mets autrefois considérés presque sans intérêt. Le mental s’éteint en faveur du cœur… Pourquoi trouve-t-il si peu de réponses lorsqu’une ouverture, enfin, se crée ?
Les contraires s’attirent, peut-être que cet adage reflète véritablement une loi universelle. Sans cesse, notre esprit et nos pensées se dirigent vers ces choses qui nous sont si éloignées, vitales d’apparence et pourtant si peu nécessaire. Le bonheur, n’est-il pas dans la simplicité, dans ces choses qui n’ont de valeur que lorsque le bon regard, enfin, se pose dessus ?
Ecrit le 15 juin 2021.