Ecrits de passage

Que se ferment les rideaux.

Il faut croire que la vie manque d’inspiration, tu peux prédire la fin dès le commencement. Pourtant, on te dira que chaque histoire à ses propres démons. Moi, j’ai plus envie de jouer à l’insensible, j’ai plus ce talent, ni le désir de mentir. Je ne suis pas à terre, non, mais j’ai le cœur qui saigne un peu. Je ne pensais pas un jour voir mes semelles couvertes de rouge. Faut croire que certaines roses ne blessent qu’après coup.

En soi, je préfère éviter de trop m’exprimer, je n’ai pas envie que mes émotions prennent le dessus sur moi, ni même que les voix dans ma tête me dictent une ligne de conduite. D’ailleurs, je n’ai pas encore trouvé l’envie de coucher ce qu’elles me soufflent sur le papier.

Tu sais, j’ai beau prétendre à l’insensible, je n’apprécie pas d’être pris pour un con. À tout, il y a des limites, et une manière de dire les choses. Je ne veux pas de tes caresses, non. Si tu marches avec moi, sois sincère du début à la fin, que s’arrête la pièce. Et puis, j’ai plus le temps pour jouer, pour monter sur l’estrade avec un masque, je laisse ça à d’autres. D’ailleurs, du temps, j’en ai déjà trop perdu. Excuse-moi si je m’en vais, sans me retourner, je veux voir les rideaux se fermer.

Écrit le 22 février 2022.

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