Ecrits de passage

Oisiveté matinale.

J’observe le temps passé d’un œil amer. Aujourd’hui encore, je me suis laissé aller à la paresse. J’ai entendu le réveil matinal sonner. Je l’avais réglé la veille avec le désir assumé d’en finir avec ces innombrables heures volées, mais rien n’y fait. Je l’ai pris entre mes doigts, réglé pour qu’il résonne une quinzaine de minutes plus tard, pour l’arrêter et reprendre ma sieste non méritée.

Et les heures passent tandis que je suis vautré dans mon lit pris par d’interminables pensées qui, jamais, ne porteront fruit. Action stérile si souvent répétée. Une matinée à nouveau envolée.

Je me hasarde dangereusement à utiliser mon téléphone. Terrible idée que de l’avoir à mes côtés. Un monde sans fin apparaît. L’esprit et le cerveau s’éteignent comme toute notion du temps. On se retrouve à faire tant de choses, sans sens jusqu’à se sentir au plus mal. L’oisiveté n’est pas une attitude à recommander.

Toute la journée prend une teinte grisée. Le temps est désormais compté, il devient difficile de l’apprécier. À tout, un équilibre est nécessaire, un semblant de discipline. Les convictions des anciens prennent tout leur sens ; le monde/l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. J’enfile mon manteau et m’en vais. Il me reste tant à rattraper. Au revoir, je vous laisse ma montre. Je préfère mes souliers pour ne jamais oublier de toujours avancer.

Ecrit le lundi 25 octobre 2021.

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