Ma noire couleur.

Mon cœur s’est éteint 
Loin du feu qui l’alimentait naguère. 
Il ne bat plus, non, il désespère. 

Tout se transforme 
À l’image de ce qu’il se passe en moi. 
Plus rien n’a de valeur, depuis que l’espoir se meurt. 

Je ne pensais pas en arriver là, 
Sembler si proche, et pourtant si loin, à l’intérieur. 
Il me faut partir, vite, avant que la force ne me quitte. 

Il faut parfois s’envoler, 
Partir au loin jusqu’à tout oublier. 
Pour que le feu se réveille, à nouveau alimenté. 

Je pars, l’espoir dans mes valises,  
Le corps meurtri par mes nombreux désirs. 
J’avance, lentement, le cœur rigide. 

Le désir de liberté me porte. 
En quête d’un semblant de candeur, 
Je hisse la voile, blanche, oubliant ma noire couleur. 

Écrit le 31 mars 2022.

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