Et je me bats contre un être invisible. Une personne que personne ne voit. Elle me mène la vie dure, m’emmène ici et là. Pourquoi un tel acharnement alors que l’amour devrait nous lier ?
Après une interminable lutte, j’arrive enfin à me lever. Un poids énorme me gardait couché sur mon malheureux lit. L’eau froide sur le visage, comme le rappel d’un baptême, me ramène à la vie. Ah ! Tu es encore là, monstre de mes nuits ? Même de jour, tu continues ta tyrannie. Sors de ce miroir, si tu es vraiment un homme. Nous en avons des choses à nous dire, que seules les mains peuvent exprimer.
Quand t’en iras-tu enfin ? N’es-tu pas fatigué à me mener la vie dure depuis le commencement ? J’ai longtemps cru que c’était le monde le plus grand mal et plus je te vois, plus je comprends l’étendue de l’immense mensonge.
Démon intérieur, mal de tous les jours, mal de toujours. Tu souris, alors que je m’effondre, blasphème lorsque je prie, me souffle des idées folles lorsque les miennes sont pieuses. Ma déchéance te sourit, mon élévation t’ennuie. Pourquoi ne rêver que d’illusions alors que le Ciel est promis ?
Alors, le combat continu et de plus belle. Nous bataillons sans cesse jusqu’à ne faire plus qu’un car, oui, les deux faces sont nécessaires à l’équilibre. Mais à toute chose, il faut la bonne mesure et que le centre le pus élevé règne en maître.
Ecrit le mardi 26 octobre 2021.