J’aurais plus qu’aimé lui faire part des étincelles qui naissaient dans mon coeur lorsque mon regard se perdait dans le sien. Sous l’effet du brun de ses yeux, je n’arrivais pas à exprimer mes plus profondes pensées, je ne pouvais tout simplement plus penser. Innocente qu’elle paraissait, belle sans aucun apparat, elle me charmait sans avoir à se dévoiler, sans même avoir à parler. J’étais sous le charme, sous un charme silencieux qui me maintenait la bouche ouverte et l’esprit complètement vide. Je ne pus lui dévoiler les mots qui pourtant s’imposaient en moi, ni le désir de mêler mes pensées à l’action, et d’offrir ce moment à l’inoubliable. Sous le poids de l’instant, je troquai le présent pour le futur, pensant que l’occasion se représenterait. Inutile est-il de préciser que la bonne heure sonne rarement deux fois. L’occasion se présente, et rarement se représente.
Écrit le 09 mars 2024.