L’heure a sonné.

L’heure a sonné. Les aiguilles du cadran viennent d’atteindre leur ligne d’arrivée. Aucun retour en arrière n’est possible, aucune de mes actions ne me fera revivre ces instants passés.

J’observe pensivement ces horloges. J’écoute, désespérément, le bruit qu’elles produisent ; ces interminables tic-tac. Elles ne cessent d’avancer, chantent lorsqu’elles parviennent aux points suivants. Elles ne vivent que dans l’instant avec pour unique but d’avancer jusqu’à leur dernier souffle.

Mais, je ne peux rester assis sans rien faire, sans déclamer ces choses depuis trop longtemps enluminées au fond de ma gorge. Il me faut me délivrer, quitte à crier, à faire trembler le sol de mes émotions. Foutu temps ! Je n’en peux plus de me retenir ! Depuis trop, longtemps, je te regarde tourner sans pouvoir, exprimer ma claire pensée et imposer de mes actes un changement de ta part.

Comment ai-je fait pour rester si longtemps assis, si longtemps silencieux à t’observer tourner ? Pourquoi ne m’as-tu jamais murmuré qu’il était possible de changer ta relativité, que tu n’étais qu’une illusion, une opportunité pour nous rappeler que rien n’est promis sinon l’instant présent ?

Écrit le 20 mai 2021, réécrit le 27 juin 2021.

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