Ecrits de passage

Le soleil qui brille en nous. – Première partie.

Mademoiselle, permettez-moi de vous contredire, vous vous méprenez sur mon compte. Je ne suis qu’un simple homme qui, prétend, parfois, il est vrai, être grand. Mais disons-le, de grand, je n’ai que ma taille, et les rêves qui me bercent de jour comme de nuit. D’ailleurs, en parlant de rêve, vous devez rêver ma personne. Oui, oui, souvent, on voit les gens plus grand qu’ils ne le sont vraiment. Pourquoi, me demandez-vous ? Simplement car il est plus aisé de voir l’autre plus grand, qu’il ne l’est de voir la grandeur en nous. Ne vous méprenez-vous pas, je ne sais nullement encore si vous possédez ce petit quelque chose de spécial, cet attribut qui donne saveur et goût même à l’insipide. Curieux, n’est-ce pas, cette faculté à s’oublier en faveur des autres ? Tout le monde n’en est pas pourvu pour autant, le caractère joue fortement là-dedans. Cependant, s’il vous plait, permettez-moi une dernière parole avant que l’aiguillon ne sorte de son cadran, et ma présence, par la même occasion, car l’heure me tarde, comme toujours. 

Écrit le 31 décembre 2021.

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