Le silence pour seule parole,
Dans un monde où le bruit règne,
Où les mots prévalent sur la profondeur,
Où la paix n’est qu’un rêve inaccessible,
Où le silence efface.

Le silence pour seule parole,
Lorsque les mots ne sont plus assez forts,
Pour exprimer la profondeur du dedans,
Et que les pleurs ne sont plus des larmes,
Mais, un moment de bonheur imperceptible voilé par une souffrance qui semble infini.

Le silence pour seule parole,
Lorsque le monde ne vit que de bruit,
Qu’il s’oublie à force d’être tourné vers autrui,
Que les mots ne vivent plus, ne vibrent plus, mais sont seulement dits,
Que les émotions s’éteignent en faveur des on-dit,
Que la tristesse à l’instar du bonheur se vivent esseulés,
Et que les belles paroles finissent par prévaloir sur la sincérité des cœurs.

Le silence pour seule parole, 
Car, il n’y a de plus belle oreille que celle qui est intérieure,
Car, le silence, seul, permet d’exprimer l’inexprimable,
Car, il ne suffit que d’un sourire pour oublier, 
D’une caresse pour se rappeler,
D’un moment partagé pour ne jamais s’oublier,
D’une vie pour s’égarer,
D’une mort pour se retrouver,
D’un instant, seulement, pour s’envoler,
Du silence pour enfin arriver à s’exprimer.