Qu’il était fort lorsque ma vie telle une aiguille tournait autour de lui.
Qu’il était cher lorsque sans oser prendre temps de respirer, je courais sans cesse vers un idéal qui ne portait aucun sens, aucun germe, aucune vie.
Qu’il était éprouvant lorsque le poids des échecs pesait sur la balance du temps, sur le regard environnant, sur l’amour de l’être intérieur.
Il était temps de le dépasser, de le laisser me pénétrer sans chercher à le posséder, de le laisser agir du haut de sa montagne de sable sans le contredire à chaque contretemps, de l’utiliser à bon escient sans aucune arrière-pensée autre que le souci de l’action juste.
Qu’il est bon, à présent, de profiter de n’avoir rien à lui demander, rien à lui reprocher, rien à espérer.
Qu’il est bon, aujourd’hui, de l’observer s’en aller, sans jamais regarder l’heure tourner et de prendre le temps pour ce qu’il est : du sable s’écoulant inlassablement dans un récipient et se renouvelant chaque jour à l’aurore, lorsque le soleil couronne la terre de ses rayons.
Ecrit le 12 juin 2019.