Ecrits de passage

Le chemin à peine éclairé.

Petite lumière, s’il te plaît, ne t’éteint pas. Continue de briller même si la solitude te pèse. N’oublie pas, c’est aux abords de la fin que tout revient, c’est lorsque l’on croit tout perdu que les miracles s’opèrent. À quoi bon s’éteindre, maintenant, après avoir si longuement brûlé ? Est-ce pour cela que tu as tant œuvré ; semer pour ne point récolter ?

Je sais que l’espoir vient parfois à te manquer, que le monde t’est devenu si étranger et qu’en rien, tu ne trouves sens. Les nuages cachent le soleil. Le réconfort d’hier ne t’atteint plus, le désespoir croit.

Douce lumière, tout cela a déjà été écrit. Un temps viendra où le soleil ne brillera presque plus et où le froid glacera nos cœurs jusqu’aux émois. Dur combat de vivre où l’on ne peut plus prendre pied. Dure lutte que de s’opposer au monde qui nous entoure et comme toi, douce lumière, je perds espoir et pense à m’éteindre, mais mon cœur, lui, ne le peut guère. La Vie coule en lui, la Vie est en lui. C’est lorsque tout s’éteint, qu’enfin, vous, lumières, prenez tout votre sens. Sans vous, comment retrouver le chemin s’il n’est point éclairé ? Comment ne pas se perdre sans une présence pour nous guider ?

Ma douce lumière, ne t’éteint pas. Tu comptes plus que tu ne peux l’imaginer. Tu es le soleil qui continue à briller pendant que Celui au ciel est caché par les nuages. C’est maintenant que prend raison tout ton apprentissage. Maintenant que la pénombre règne, ta lueur éclaire. Et si l’espoir te quitte, trouve refuge en Celui qui te fait briller, car aujourd’hui est venu l’heure de participer en offrant une main secourable à celui qui arpente le chemin à peine éclairé. 

Ecrit le mercredi 20 octobre 2021.

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