Le champ des possibilités.

La vie est telle un champ de possibilité, tout y est réalisable à qui s’y ouvre sincèrement. Plus de deux, une infinité de chemins, tous aussi différents les uns des autres, sont proposés. Loin de tout jugement, ils ne sont ni bons, ni mauvais. Comme pour l’action, ils ne peuvent être définis que par l’intention, la raison qui en découle.

Toutes aventures mènent inévitablement à une certaine forme de mort: la mort d’une habitude, d’un schéma de pensée, d’une vision, de soi. Qu’importe la mort qui s’y rapporte, l’aventure délie les liens et chaînes invisibles qui nous incombent. Néanmoins, n’oublions pas que tout à un prix, même la délivrance. Elle se paye avec effort, résistance, torture, privation, détermination et bien d’autres. Elle s’acquitte à travers un dur labeur et s’opère grâce à une bénédiction, une reconnaissance de notre volonté réelle et sincère à outrepasser notre condition.

Le présent n’est pas toujours à l’image de la perfection. Souvent et pour beaucoup, il peut être sans intérêt, irréel, déplaisant car les actions passées n’ont pas encore porté leurs fruits ou car un futur imaginé semble plus appréciable. Pourtant, le présent est l’incarnation même de tous les possibles car au présent tout est soumis, tout peut encore être. Toute action peut être posée, toute graine plantée. Je dirais, mieux vaut une souffrance dans un présent pour un bienfait futur que le contraire. La vie est comme une boule de neige, avec le temps, il devient dur d’arrêter la déchéance tout comme il peut devenir dur d’arrêter l’essor.

Le jour se lève. Une fois de plus, le choix nous appartient. Comme le disait si bien Aristote: « L’excellence n’est pas un acte isolé, mais une habitude ». Ainsi en est-il pour toute chose sur terre. Le choix d’être n’est pas un acte d’un jour mais un choix de tous les jours. Ce n’est pas notre condition ou notre environnement qui nous façonne ou plutôt qui nous définit mais nos habitudes. Ainsi, l’élévation et le dépassement se retrouvent en tout et dans toutes choses. A présent est venu le temps d’opérer le changement, il est venu le temps d’agir.

Neuvième texte issu de la série: « Ecrits d’Edimbourg ».

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