Il vient un temps dans la vie de l’homme où sa voix tente de se faire entendre. Muette ou plutôt semblant comme telle, elle ne cesse de crier. Elle crie vérités, des oublis, des conseils et plus encore, des voies.
Je me rappelle d’une époque qui en vue de mon âge semble lointaine: l’enfance. En ce temps, une voix pure et sincère s’imposait en moi. Cette voix semblait me connaitre bien plus profondément que je ne me connaissais. Elle s’imposait simplement tentant de s’accorder harmonieusement avec celles du monde environnant. Malheureusement, à force de confrontation avec le monde, elle commença à s’éteindre jusqu’à n’en devenir qu’un simple murmure inaudible.
Ainsi, le temps, les années passèrent et petit à petit, je façonnais ma personne m’écartant doucement, sans le vouloir, de la voix du monde. Un vide de plus en plus grand apparut en moi amenant son lot de questions existentielles. Le courage n’est-il pas censé être le propre de l’homme? Le courage de se voir comme nous sommes, de regarder nos blessures, nos peines, nos erreurs, notre conditions droit dans les yeux et de décider d’enfin aller à la source.
Comment pouvons-nous nous accomplir sans nous écouter? Comme la chenille vient à mourir pour devenir papillon, ne devons-nous pas devenir muet à nous même en vue d’une sublimation? Voilà ce dont il est question dans ce périple! Mourir à soi, se perdre pour se retrouver, faire le vide pour qu’enfin rejaillisse notre Voix empli d’une hargne d’Être!
La prise de conscience n’est que le début du cheminement, j’en suis bien conscient. Longue et interminable est la voie de celui qui part à la recherche de sa voix. C’est ici que commence la lutte et c’est également ici que débute ma quête à la recherche de la Voix de l’homme.
Premier texte issu de la série: « Ecrit d’Edimbourg ».