Ecrits de passage

La veille de Noël.

Vendredi sonne. Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Une excitation nous habite au réveil. On se demande pourquoi on est si léger, pourquoi il nous est si facile de nous lever. D’un coup, on se rappelle ! Demain, c’est Noël. Du coup, on se précipite. Nos pensées sont teintées de ces lumières qui illuminent les villes depuis le début du mois de décembre. On chante, on danse, on se sent vivre. C’est un jour comme les autres, c’est vrai, mais il est totalement différent. On sort de l’habitude et du confort, on part à la rencontre des autres.

Assis devant nos outils de travail, on n’est pas vraiment présent. On pense à plus tard, à toutes ces choses qu’il nous reste pourtant à faire. On s’impatiente, l’heure ne passe pas assez vite. On aimerait se lever, crier qu’on s’en fiche de travailler et qu’on aimerait œuvrer à ces choses qui nous permettent de nous sentir si éveillés. Ce n’est pas tous les jours que l’on se sent si prompt à faire quelque chose, à se donner, à espérer.

Heureusement, la journée finit plus tôt. He oui, tout le monde doit se préparer. On court à gauche, à droite. Il aurait mieux valu s’organiser. Toutes les grandes surfaces sont bondées. Et puis ces masques… Mieux ne vaut pas en parler. Les appels, eux, n’arrêtent pas de pleuvoir. On s’organise sur l’instant, on tente de faire en sorte que personne ne le voit, même si, au fond, on le sait tous que ça ne ressemble à rien. Mais on est content quand même. 

Aujourd’hui, c’est la fête. On reverra toute la famille et passera un moment sans ennui. Du moins, on l’espère. On est si rarement tous réunis. On attend tous un peu Noel comme on attend la fin de semaine. Heureux qu’elle arrive, triste qu’elle finisse si vite. Une fois encore, je m’égare. Il me reste encore tant de choses à faire. Excusez-moi si je ne termine pas ce texte, le four brûle et je peux me permettre une autre recette.

Écrit le vendredi 24 décembre 2021.

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