IV. Discussions d’hier.

J’ai en souvenir ces discussions d’hier,
Celles dont la distance nous invita à communiquer
Au moyens d’outils rompant toutes les barrières
A défaut de pouvoir l’un contre l’autre se livrer.

Jusqu’à pas d’heure, nous palabrâmes,
Laissant au lendemain le souci de lui-même, 
Et découvrant, à l’aide de nos voix, que nos corps n’étaient pas de marbre.

De mes paroles s’évadèrent d’inaudibles soupirs,
De tes soupirs transparaissaient des expressions,
Dont tes lèvres ne me dévoilèrent le secret,
Et dont demain, peut-être, couvrira l’ombre de lumière.

Je ne sais combien d’heures passèrent,
Ni si de ma présence, cette nuit, tu fus recouvertes.
Ce que je sais, c’est que la frustration s’est immiscée,
Durant cette douce nuit d’hiver où tu as animé mes pensées.

Dans le froid de la nuit, j’ai trouvé chaleur.
Dans le froid de la nuit, tu as trouvé main pour te porter en hauteur.
Du draps de nos pensées, nous nous sommes partiellement dévêtus,
Laissant à l’autre le plaisir de pénétrer un univers jusqu’ici inconnu.

De ce moment partagé naquirent frustration et désir :
Deux enfants dont la naissance pousse à l’irrépressible 
Et entraine les deux victimes à corps contre corps se blottir
Offrant à demain le soin de donner naissance à une future histoire possible.

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