Hors-du-temps, or du temps, tout ce que nous avons vécu l’est.
J’écris au présent ce qui s’est passé au passé car au fond de moi, jusqu’à présent, ta présence ne m’a pas quitté.
Des cours instants d’une profondeur tels que mon coeur en est encore marqué.
Depuis, en moi, les mots fusent ne laissant à l’encre, le temps de couler.
Ce qui se passe ne me laisse pas de marbre, un feu ardent brûle en moi depuis que tu es entrée dans mes pensées.
Hors-du-temps, la distance perd tous ses effets, elle n’est que pure invention.
A des kilomètres, loin l’un de l’autre, nos deux êtres ne cesse de se rencontrer.
Nos deux coeurs, reliés, battent à un même rythme, à l’unisson.
Qui a déjà aimé sait que la présence de l’autre est inscrite au plus profond.
Et qu’une fois inscrite, malgré les intempéries, il n’existe de réelle séparation.
Le coeur peut feindre de s’éteindre un instant mais tôt ou tard, la vérité resurgit.
Le manque s’installe, les pensées s’égarent, les rêves d’avant se transforment en cauchemars.
Hors-du-temps, jonchés de pensées semblables, les jours et les nuits se ressemblent.
Un visage, son visage, se glisse dans mes pensées animant mes rêves et consumant mon coeur.
Malgré les aléas du temps, les sentiments perdurent bien que passent les heures.
C’est en un parfait silence que se vit la souffrance de son absence.
Pas un mot, pas même une parole mais, secrètement, l’être, tout entier, crie.
Sans élever la voix, le coeur, lui, constamment, prie.
Hors-du-temps, je me fiche que le monde me voit, tout ce qui m’importe est que ton regard croise le mien.
Les actions du monde sont ce qu’elles sont mais elles m’importent peu lorsque mon coeur se dévoile.
Les tempêtes peuvent faire rage, le monde peut s’écrouler, rien de cela ne m’atteindra.
Le brume peut se lever, les nuages descendre sur terre, mes yeux ne cesseront de te voir.
Qu’importe l’intensité du séisme, je resterai debout, les pensées et le coeur ne cessant de pointer en ta direction.
Hors-du-temps ou non, je ne cesse de te désirer.
C’est à ton être tout entier que je souhaite faire don de mes baisers.
Ouvrir les portes du passé afin de laisser ce qui t’a tant tourmentée s’envoler.
Fermer les portes du futur et accéder à un présent joignant nos deux destinés.
Mais aujourd’hui, le temps vient à manquer or, du temps, nous en avions plus qu’assez.
J’aurais espéré que cela ne dure qu’un instant mais à présent, cela fait déjà bien trop longtemps.
Ta main a quitté la mienne me laissant gésir, seul, hors du temps.