Ecrits de passage

Hier s’efface.

Par quel miracle est-il possible que la brume s’installe en place de notre mémoire et fasse disparaître les images incalculables du passé ?

Aujourd’hui, hier s’est effacé. J’ai beau tenté par tous les moyens de m’en souvenir, rien n’y fait. Je ne vois que le soir dans mes souvenirs comme si le passé n’avait, en ce jour, guère plus d’importance. Serait-ce le début d’une sénile maladie ? Je ne le crois pas. Peut-être est-ce tout simplement le soleil d’hier qui s’est desséché, que ses rayons ne portent plus et n’ont plus aucune raison d’exister.

Oh ! Il est vrai qu’aujourd’hui est bien plus scintillant qu’hier et qu’au travers du temps, j’ai appris à regarder au-devant plutôt qu’en arrière. Mon cou, d’ailleurs, m’en remercie. Il crie de joie de ne plus souffrir de torticolis. Comment avancer si le passé nous maintient continuellement attaché à lui ? Oh oui, aujourd’hui, est bien plus beau ! Tout prend sens, tout s’aligne d’une manière qui me dépasse. Il faut décidément voir la vie du point de vue du ciel, prendre hauteur, pour apprécier les contours du jardin terrestre, ce labyrinthe de notre existence. Toutes ces formes, ces détours, ces non-sens finissent, à terme, par en prendre… Lorsque la bonne heure sonne son arrivée.

Mon cœur chante, rempli d’allégresse. Il se noie de bonheur face au présent qui progresse. Qui aurait pu croire que le soleil brillerait encore en se fiant à hier ? Danse, danse et remercie les astres dans le ciel. Il n’existe pas de plus grand bonheur que d’accepter tout ce qui devant nous se dresse avec ce regard d’enfant qui, jamais, ne se lasse de la nature des aventures qui se présente à ses pieds.

Écrit le samedi 25 septembre 2021.

Quitter la version mobile