Ecrits de passage

Feu rouge.

Tout de rouge, ils étaient. En feu et en sang, nous étions.
Bien des pas en arrière ont été faits, qui aurait cru que cela nous aurait fait avancer ?

Voyance ? Je n’ai foi qu’en l’imprévisible.
Aveugle, sourd et muet, mon cœur m’a guidé devant toi.
Tout espoir perdu et pourtant, c’est devant toi, dénudé, que je me suis tourné.
Bien que les épreuves semblaient insurmontables, que mes actions ont été misérables, tu m’as donné bien plus que je n’en pouvais en demander. 
Incompréhensible et pourtant, j’ai bu chacune de tes paroles ne sachant pas que des miennes, plus tard, jailliront des flammes de mots.

De par ton amour, mon cœur s’est réouvert.
Je t’ai écouté, je t’ai fait confiance. 
Tu as fait de moi cet homme pauvre.
Et c’est de cette pauvreté que j’ai tiré ma plus grande richesse.

Au travers de mes faiblesses, tu as fait de moi un homme fort.
Telle une statue, tu m’as façonné. 
Cris, pleurs, souffrances, désespoirs, tu m’as redonné vie.
Bien que mon cœur saigne encore, je ne crains plus les coups d’épées.
Bien que vulnérable, je ne crains plus les aléas de cette vie.

De mon armure, je me suis séparé. 
À Toi, je me suis ouvert. 
De ton Amour, je me suis enduit.

Combien de fois devrais-je encore te haïr pour pouvoir enfin réellement t’aimer ?
Dis-moi, vivre et mourir, combien de fois le devrais-je encore ?
Incompréhensible et pourtant, seul Toi, mon cœur suit.
En attendant, j’attends simplement que ce feu devienne vert.

Ecrit le 11 septembre 2016.

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