Au bord du précipice, je me trouve.
Tellement de choses, et si peu de mots.
Muet lorsque la parole devrait être maître,
Est-il possible d’exprimer ce que l’âme, réellement, ressent ?
Mots après mots,
Autant que possible et pourtant,
Incompréhensible demeurent mes paroles.
J’ai cru bon de me reposer sur mes lauriers.
Agissant comme si la vie n’imposait guère d’obstacles,
Comme si la montagne ne demandait guère d’effort à être conquise.
C’est alors que l’espace d’un instant, tout se tut.
J’entrevis ce qu’il m’était impossible jusqu’à présent.
Je donnai tout ce qui en mon être pouvait être donné.
Croyant livrer la bonne bataille, je pris plus de coup qu’il n’en fallait.
Un guerrier pacifique en plein combat contre le monde.
Oubliant que le monde n’est qu’un reflet de ma propre personne,
Je suis devenu mon pire ennemi.
Il n’y a pas de guerre sans raison,
Tout comme il n’y a pas de victoire sans défaites.
Je me suis donné corps et âme et pourtant,
Je demeure loin de toute réalisation.
L’œil humide,
Je regarde ce monde
Naviguant entre espoir et désespoir.
J’espère et je désespère…
Ecrit le 30 juillet 2016.