Et le rideau tombe découvrant ses yeux qui, sur moi, se posent.
Ils se dévoilent si expressifs, bien plus que sa bouche ne l’ose.
Tout en elle, même si elle prétend le contraire, trahit l’amour naissant.
J’aurais aimé éprouver ce même sentiment, malheureusement.
Sous la confidence, elle me souffle d’un air sûr et confiant
Que cette histoire n’est rien, qu’elle s’en ira bien vite, dans peu de temps.
J’aimerais la croire, mais mes sens sont loin d’être aveugles.
L’envie de fuir, de partir et de ne pas alimenter ses illusions
Me taraude et me pousse à la porte pour ne point donner vie à cette passion.
Mais elle ne m’en laisse pas le loisir, me retient, me veut, et cela, qu’importent mes prétentions.
Qu’il est dur d’embrasser lorsque le cœur n’est plus allumé ;
Les caresses se révèlent sommaires, attristées par ce qui ne tardera pas à arriver.
Les plaisirs sont solitaires bien que deux êtres partagent le même air.
Et l’étreinte s’arrête, et la réalité ressurgit. On aimerait être déjà parti.
Des gestes tendres, des câlins, des paroles, on sait que bientôt naîtra un grand chagrin.
Elle demande mes intentions, comment lui dire que mon temps, depuis le début, est compté,
Que l’heure arrive, celle où elle me verra m’éclipser.
Écrit le dimanche 01 juillet 2021.