N’est-ce pas une perte de temps,
Que de placer son espoir en des choses bien peu importantes,
Dévoreuses d’un temps immense, toujours à ajouter,
Pour un gain minime, souvent inutile ?
Ordinaire est-il devenu
De se perdre dans ce labyrinthe de distractions,
Prometteur de mille et un désirs,
Qui, même comblés, ne savent satisfaire ?
C’est un doux mirage soporifique
Qui, comme un faux ami, mène à la dérive,
Vers une rive bien différente de celle de nos cœurs,
Vers une dérive qui altère la réalité du miroir.
Ô mon doux miroir,
Permets-nous de ne pas nous laisser leurrer
Par les filtres qui, de nos photos, s’immiscent dans nos regards,
Transformant de l’extérieur notre intérieur.
Insidieusement se proposent-ils,
D’abord pour tromper l’ennui,
Puis par habitude, par dépendance,
Jusqu’à ce que l’impensable devienne banalité.
Il est bien moins éclatant
De se contenter de la réalité,
Mais n’est-il pas plus terrible encore
De se réveiller monstre, sans l’avoir prévu ?
Écrit le 26 mars 2025.