On écrit et l’on se demande pourquoi. Pourquoi nous est-il si vital de tâcher le papier de nos idées et idéaux sachant que le changement ne se fait guère par les mots, mais par les actes ? D’ailleurs, le changement, n’est point le but, ni la raison, ni l’encre qui permet aux mots de se figer. On écrit sans aucune raison, l’esprit libre. Animé par une lanterne qu’un autre, en nous, a allumée.
On ne sait jamais la direction ni la finalité, s’il y en a une. On laisse le hasard guider, nous mener en perdition. Personne ne connaît réellement le chemin, il faut, pour cela, l’avoir créé. On s’aventure à perdre pied. Peut-être essaye-t-on, d’une certaine manière, de se tuer. Mais la mort nous rejette en nous amenant à mourir continuellement, constamment. On cherche la mort et on récolte la vie. On perd espoir et finit par devenir plus fort. On s’humilie et tout cherche à nous élever.
La vie, elle, se moque de nous. Elle nous malmène. On ne rêve plus, on vit. Chaque jour, on se lève après avoir prié pour connaître le dernier jour. Malheur ! On ne cherche plus à partir, on accepte que l’on ait aussi, aussi fou que cela puisse paraître, des choses à accomplir. Alors recommence l’éternel recommencement : bonjour, au revoir.
Ecrit le samedi 13 novembre 2021.