N’entends-tu pas mes paroles sonner à l’embouchure de ton oreille ? Mon cœur crie sous l’effet de la distance, ne le ressens-tu pas au travers des mots adressés depuis ? Je me fiche que tes réponses soient parfaites où que les mots chantent comme à la lecture d’un poème. Il m’importe seulement de t’entendre, à voix basse ou haute, tremblante ou directe, chaude ou froide.
J’aimerais te faire la confidence qu’en moi, le souffle, lentement, s’éteint. Je perds espoir dans l’attente et le silence constant. Je connais bien assez les femmes pour savoir que leur non est sans retour en arrière. Mais si le doute persiste en toi, cesse donc de te cacher derrière l’activité et approche-moi qu’importe la manière, qu’importe la façon.
Je dois t’avouer que, depuis, je ne sais plus sur quel pied danser, s’il me faut tourner la page ou continuer à avancer. Je suis pris dans un tourbillon de tristes pensées et me retrouve tantôt à gauche, tantôt à droite pris dans l’expectative. Triste réalité où il nous faut brûler les photos mentales des futurs imaginés. Même les évidences, par moment, se révèlent revêtir une tout autre couleur. Je ferme les yeux et m’en remets, comme disaient nos pères, à la bonne heure, puisse-t-elle advenir avant que ne sonne la mienne.
Ecrit le jeudi 21 octobre 2021.