Chapitre quatrième – Attirance.

Loin de tout regard, caché, mon coeur vibre d’une intensité qui lui était jusqu’à présent inconnue. Mon cerveau ne sait plus comment agir. L’inconnu s’immisce de plus en plus en lui allant jusqu’à le remplir entièrement. Face au désir, il est dur de bien réagir. L’attirance est une chose bien curieuse, elle ne suit aucune logique. Entre les émotions et les actions, il y a un pont. On aimerait redéfinir le monde mais la séduction ne laisse pas la place à l’excès d’expression. Il me faut exprimer ce que mon coeur ressent sans pour autant le déclarer. On dit souvent que la patience est mère du succès. Sachant cela, je me tais gardant en moi un poids qui ne s’allège que lorsque son coeur est près du mien.

Assis, en face l’un de l’autre dans ce bar à l’ambiance intimiste, nous ne sommes pas seul et pourtant, le monde a cessé d’exister tout autour. L’heure tourne sans que nous puissions nous en rendre compte. Nous sommes encore des simples inconnus et pourtant, nos échanges nous prouvent tout le contraire. Bien plus qu’une attirance, une affinité a pris naissance ici. L’harmonie règne dans nos propos et nos voix s’accordent à l’unisson. Entre les rires et sourires, les regards et l’attirance qui nous tient en haleine, un désir commun est en train de naitre. Le temps est devenu secondaire. Il passe sans que nous en ayons conscience. A l’abris des regards indiscrets, je sens que nos deux coeurs s’éveillent et illuminent l’instant d’un sentiment profond et sincère. Les yeux rivés l’un sur l’autre, l’un dans l’autre, seul le désir de faire perdurer cet instant persiste.

Bien que je paraisse impassible, face à toi tout mon être tremble. Mon regard révèle mes pensées les plus intimes. Elles te sont dévoilées sur un plateau d’argent. Le mensonge n’a pas de place ici. Mon esprit s’est éteint, mon coeur a pris le relais. La tension est à son comble bien que nos deux corps soient encore loin l’un de l’autre. Mon regard trahit l’entièreté de mes sentiments, le verras-tu? Ma pensée n’est plus claire. Plus je te regarde et plus je perds mes mots. Mon bon sens n’est plus, je n’ai plus qu’un seul désir au fond de moi. Je ne peux plus te quitter des yeux. Tout ton être m’appelle silencieusement. Tes lèvres sont le fruit défendu, je rêve des les approcher délicatement, tendrement, passionnément. Ton regard me fait perdre le nord. En moi, la chaleur a dépassé l’acceptable. Mon coeur bouille d’un feu de mille flammes. Le feu qui m’habite est d’une chaleur ardente. Mon désir m’amène à perdre la raison. Ce qui prend forme ici ne suit aucune logique, aucune règle. L’éteindre, sera-t-il suffisant?

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