Chapitre huitième – Etreinte.

Lorsque je te vois devant moi, je ne peux m’empêcher de te désirer. Chaque partie de ton corps m’appelle: ton sourire, ton regard, le creux de tes lèvres. Les yeux dans les yeux, mon désir me rendant faible, je perds la raison. Sans me quitter des yeux, je te vois te rapprocher d’un pas lent et affirmé. Ta démarche te sied à ravir. Au plus tu te rapproches et au plus mes sens entrent en ébullition. Tout mon être est en feu, pourtant nous sommes bien loin des portes de l’enfer. Je ne peux résister à ta volupté. Ton regard dans le mien, je ne cesse de te dévorer de bout en bout, de ta fine chevelure aux talons qui épousent les formes de tes pieds, à cette robe qui me laisse présumer l’étendue de tes beautés cachées. Ce n’est plus une femme que je vois, à mes yeux tu es bien plus que cela. Serait-ce du désir ou de l’admiration qui se lit dans le fond de mon regard?

A quelques centimètres l’un de l’autre, la tension est à son comble. Silencieux, nos corps communiquent à travers un langage qui ne laisse pas de place à la retenue. En dépit de mon désir, je ne peux céder à tes avances. Je sais que la facilité te fait fuir, le défi se doit d’être de mise. Tu souhaites prendre le dessus en apparence, sentir que tu as un pouvoir infini sur moi. Je ne peux te donner cette impression que le temps d’un instant. Je cède au goût de tes lèvres. Je les déguste lentement, tendrement, fermement pour m’en écarter l’instant d’après. Je sens le désir dans ton regard. Tu te retiens, tu ne souhaites pas trahir l’ampleur de tes sentiments. Tu me caches le fond de ta pensée, je vois clair dans ton jeu. Joueur dans l’âme, je ne peux qu’apprécier la tournure des évènements. Jusqu’où ira-t-on?

Tu es toute habillée, je ne souhaite en voir plus. Prenons le temps de prendre le temps, cultivons-le, la saveur n’en sera que meilleure. Plus je te fais attendre, et plus tu me désires. Je veux te voir céder, briser le masque que tu portes. Je veux te voir à l’état brut, que tu m’exprimes l’ampleur de tes désirs. Je désire voir la femme en toi, je veux te voir sous ta forme la plus féminine. Je ne souhaite pas d’une simple étreinte physique, je veux bien plus que cela. Je veux entrer au plus profond de toi. Je veux une connexion, que ton monde et le mien se fondent en un seul.

Arrêtons de rester en apparence, développons notre désir. Ton corps ne m’intéresse pas si ton esprit ne se lie pas au mien. Qu’importe le temps que cela prendra, j’attendrai. Les passions du temps ne m’intéresse plus, je veux de toi dans l’éternel présent. Je veux pouvoir te pénétrer d’un simple regard, amener ton corps à l’ébullition d’une simple caresse. Plus que nos corps, je veux que nos coeurs se rencontrent. Oublions tous nos filtres, enlevons nos masques, mettons nous à nu. Je ne veux pas descendre dans les bas-fond de la perversion de ce monde. Fais-moi confiance, nous irons puiser dans le Nil du ciel. Je veux désirer ta personne avant ton corps. Je veux tomber amoureux de ton âme avant tes formes. Je veux être présent en toi avant d’être en toi et que nos esprits, avant nos corps, se lient d’un amour véritable.

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