Avant que les yeux ne les effacent.

Au final, qu’est-ce qui compte ? 
Tout s’envole à la fin de la journée. 
Tout disparaît, meurt et renaît 
Lorsque la nuit se montre. 

Chaque jour et en chaque instant, 
Se déroulent une mort et une renaissance continuelle. 
Rien ne dure, nul ne perdure dans l’éternelle. 

Un monde en perpétuel changement 
Dans lequel nous vivons fixement. 
Que restera-t-il de nos ressentiments 
Une fois l’heure du dernier jugement ? 

J’oublie bien trop souvent 
Ces choses qui pourtant m’ont blessé. 
Je baise les pieds de celui qui m’a tourmenté 
Sans me rappeler les souvenirs d’antan. 

À quoi bon garder en mémoire 
Le mal lorsque le bien peut l’éclairer. 
J’efface de ma mémoire les choses non-désirées 
Laissant place aux plaisirs du soir ; 
Une brise, une caresse avant que les yeux ne les effacent.

Écrit le mardi 13 juillet 2021.

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