Au pied de la montagne.

La vie, cet étrange jeu.
Elle ne cesse d’étonner, et cela, qu’importent nos cartes.
Elle se présente comme une montagne russe
Donnant le vertige à celui qui souffre des constants mouvements,
Des hauts et des bas incessants.

Au pied de cette montagne, j’en viens à méditer.
Il m’est donné de voir le sommet, mais comment y parvenir ?
Plongé dans mes pensées, mon cœur s’alourdit.
Serait-ce le rôle de l’amour que de l’alléger ?

Mystère que la vie réserve,
La peur de tomber paralyse,
Mais la crainte d’agir finit par tuer.
Sans réfléchir, je m’élance pris d’une forme de démence,
Si sûr de moi, mais moins de là où me porteront mes pas.

Pas après pas, mon corps se détend
Comme si l’action amenait la confiance à se révéler.
Les petits pas lourds et hésitants se sont altérés
En des grands pas sûrs et confiants. Je cours.
Je cours, oubliant ce qui m’entoure.
Je cours, oubliant ce pour quoi j’avance.
Je cours à toute allure sans regarder devant moi.
Je cours et me sens libre, habité par une énergie nouvelle.

Jeune et intrépide comme disait mon père.
Comment n’ai-je pas vu cet immense fossé ?
Cette profonde chute qui me ramène à la réalité.
Elle était si facile à voir, à éviter. Me voilà coincé.
J’en ris. Je m’esclaffe. Une belle leçon vient de m’être dictée.

Il n’aura fallu que quelques secondes
Pour transformer ce grand guerrier en estropié.
Alors, je regarde le ciel en me demandant
Si cette épreuve me brisera ou fera de moi un guerrier éternel.
Au final, peu m’importe. Il me faut me relever !
Depuis petit, je désespère de ne point me trouver.
Alors s’il me faut tomber, autant continuer à monter.

Ecrit le 27 mai 2014.

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