Ecrits de passage

Accablante vérité.

Mystère après mystère, le monde se dévoile. Sa pensée unique est difficilement interprétable. Son langage, lui, n’est compréhensible que de celui qui n’est plus du monde. Timide et téméraire, il ne se révèle qu’à ceux qui ne cherchent rien, à ceux qui n’attendent rien de lui. Sa parole est d’or mais encore faut-il savoir l’écouter. Son silence quant à lui n’en est pas un. Lorsque le monde se tait, ce n’est que pour amplifier la voix trop souvent inécoutée qui sommeille en chacun de nous.

Trésor après trésor, le monde ne fait que susciter l’envie. A la rué vers l’or, combien se sont perdus? Croyant trouver la réponse à leur soucis, ils y ont trouvé la mort. Le but n’a jamais été de devenir riche. Le but n’a jamais été de pouvoir revêtir chaque parcelle de son corps d’or et de diamant. Vanité, tout cela n’est que vanité. La richesse ne se cherche pas, elle s’obtient. La vraie richesse n’est pas de ce monde, elle ne fait pas partie de cette chute. La vraie richesse est au-dedans, inscrite au fer rouge. Qui détient ne serait-ce qu’une infime partie de cette richesse ne peut être dépouillé. La richesse véritable, une fois obtenue, ne nous quitte jamais.

Epreuve après épreuve, le monde ne cesse de nous tester. Que vaut un acte s’il n’est pas répété? La répétition, l’application, la résilience sont des vertus vers lesquels il ne faut cesser de tendre. Bien que les épreuves nous mènent vers une mort certaine, leurs bénéfices ne font aucun doute. Pour que la lame puise prendre forme, il faut la battre. C’est à travers la chaleur, le travail et les coups durs qu’elle s’affine et prend forme. Pour que la volonté s’affirme, il n’y a d’autre solution que de la confronter.

A travers la solitude, le monde nous éveille. Tout n’est que illusion et illusoire. La réalité n’est qu’une vision déformée par la psyché de chacun. La vérité est personnelle, elle évolue en même temps que notre propre évolution. Elle se cache au plus profond de nous, attendant que nous tendions sincèrement l’oreille vers elle. C’est à travers le silence qu’elle se dévoile, qu’elle dévoile ses paroles. L’utilisation de la parole n’est pas la seule manière d’expression. Le monde communique à travers tout ce qui nous entoure. Tout peut être signe tout comme tout peut être une occasion de chute. L’erreur est humaine, elle est nécessaire. Rien ne s’obtient facilement. La vérité s’acquiert à travers la souffrance. Souffrons car il en va de notre bien.

Septième texte issu de la série: « Le silence de Glencoe ».

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