Ecrits de passage

A venir.

L’avenir, ce puits profond duquel la brume a décidé d’établir son repère. En plongeant son regard à l’intérieur, il est impossible à voir ce qui se trame dans les bas-fonds. L’obscurité domine entièrement et ne laisse que quelques rayons de soleil pénétrer le noir profond. Durant un court laps de temps, il est possible d’entrevoir un futur possible, un alignement qui s’accorde avec l’instant présent. Aussitôt vu, il s’efface laissant à nouveau place au néant.

Lorsque le regard, lassé de regarder au loin, se concentre sur les indices au-devant ; un futur extrêmement proche de l’instant présent révèle sa présence. Il est possible de percevoir ces choses à venir, à pressentir l’avènement d’une future action à saisir. Seulement, il se révèle aux esprits libres. Ces esprits dont le désir n’est pas de voir ni de savoir, mais simplement de vivre laissant une once du ciel s’exprimer au travers de leur enveloppe corporelle. Certaines phrases sont inscrites, mais aucune à l’encre indélébile. Le destin se révèle n’être qu’un chemin dessiné sur le sable. Les contours tracés, laissant le vent, à chaque instant, changer, redessiner ses formes dépassées.

Qu’importe le chemin qui nous semble destiné. La sérénité est la seule réponse qu’il convient d’adopter. Aucune certitude nous est offerte, mis à part que l’heure, d’une main de fer, ne cessera de tourner. Les trésors se dévoilent lorsque nos pas sur le sable s’accélèrent. Qui peut prétendre en connaître l’étendue si ce n’est celui qui en est à l’origine ?

Ecrit le 15 avril 2018, réécrit le 15 juillet 2021.

“La vie s’exprime par bien des manières. Une infinité de choses existent tout en étant complètement invisibles au monde. Qu’est-ce qu’un sourire si ce n’est l’expression pure et parfaite d’une émotion inscrite dans l’infinité du présent?” – Arnold Haubursin.

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