Sur le chemin de ma légende personnelle, interpellé par sa beauté, je vis :
Amour, cette fleur fleurissant loin de toute attente.
Du creux de ma main, je la cueillis espérant pouvoir la garder aussi longtemps que le temps me le permettrait.
Aussi incompréhensible qu’insaisissable, aussi timide que charmante, c’est sous son charme que je suis tombé.
Si frêle et fragile, c’est à fleur de peau que j’aimais le plus la voir lorsque son coeur, tout entier, à moi se livrait.
Il ne fallut qu’une improbable rencontre, un regard pour que je sache…
Le temps faisant son travail, je finis par oublier.
Ne comprenant pas les signes universels de l’univers, je détruisis ce qui m’avait été offert.
Le temps passa et malgré la chaleur de son corps imprimé sur moi, mon cœur finit par se refroidir.
Si seulement il m’avait été donné de continuer à croire avant que l’heure ne passe…
Un matin sans réveil succédant de longues nuits sans sommeil ;
Perdu entre rêve et réalité, sans cesse, je la vois.
Battant de plus en plus fort, mon cœur ne sait plus où donner de la tête.
Je n’ai plus cette force qui permet d’attendre
Et qu’importent mes tentatives, elle demeure insaisissable.
J’aimerais tant pouvoir la voir, la sentir, la toucher, lui faire don de mon être tout entier.
Mais qu’importe mon envie, devant elle, je ne peux plus me montrer.
Imparfait, car humain, mon cœur entier pleure et espère.
Il espère qu’un jour, il retrouvera la chaleur du sien.
Le temps a passé et pourtant, ses caresses ne cesses de se balader le long de mon corps.
Plus d’un temps est passé et pourtant, je garde chacune des cicatrices dont son corps m’a fait part.
Bien que mon armure était épaisse, face à elle, c’est à fleur de peau je me trouvais.
Désormais, tenant cette fleur fanée au creux de ma main ; je vois et je comprends.
Sur le chemin de ma légende personnelle, je bataille et je n’oublie pas.
Sur le chemin de ma légende personnelle, je meurs et je vis.
Sur le chemin de ma légende personnelle, j’avance le cœur lourd te gardant enfui au plus profond de moi.